La présence de cellules épithéliales dans les urines pendant la grossesse est le plus souvent sans gravité. Cela reflète des changements hormonaux et l’activité accrue des reins. Si le taux est très élevé ou s’il y a des symptômes comme des brûlures ou des douleurs, il faut consulter rapidement car cela peut indiquer une infection urinaire. Pour éviter les erreurs d’interprétation, collectez l’urine au milieu du jet dans de bonnes conditions d’hygiène.
Que disent les autres futures mamans ?
Certaines femmes enceintes reçoivent leurs résultats avec une mention “nombreuses cellules épithéliales” et s’inquiètent.
Dans la majorité des cas, leur sage-femme ou leur médecin les rassure immédiatement : tout est normal, surtout si aucun autre paramètre n’est perturbé.
Plusieurs partagent une astuce simple : bien positionner le flacon sous le jet d’urine sans le faire toucher à la peau.
D’autres précisent que leur médecin ne s’en est même pas préoccupé, tant que les bactéries et les leucocytes restaient dans les normes.
Pourquoi on trouve des cellules épithéliales dans les urines ?
Les cellules épithéliales sont naturellement présentes dans le système urinaire.
Elles proviennent de la paroi des reins, des uretères, de la vessie ou de l’urètre. Quand elles apparaissent dans les urines, surtout en petite quantité, cela n’a rien d’anormal. Pendant la grossesse, les hormones comme la progestérone modifient la paroi des voies urinaires.
En parallèle, les reins doivent filtrer davantage, ce qui peut faire augmenter légèrement le nombre de cellules épithéliales retrouvées à l’analyse.
Cette hausse reste très fréquente et bénigne.
Elle ne doit pas vous inquiéter si elle n’est pas accompagnée d’autres signes comme une infection ou une douleur à la miction. Elle peut même être liée à un simple contact du récipient avec la peau lors du prélèvement.
À partir de quand faut-il s’inquiéter ?
Si l’analyse révèle un nombre élevé de cellules épithéliales et que cela s’accompagne de leucocytes ou de bactéries, cela peut traduire une infection des voies urinaires.
Ce type d’infection est assez courant pendant la grossesse. L’utérus qui grossit peut comprimer la vessie et ralentir le flux d’urine, ce qui favorise la prolifération bactérienne.
Des urines troubles, une sensation de brûlure, des douleurs dans le bas ventre, une fatigue inhabituelle ou même de la fièvre doivent pousser à consulter rapidement votre médecin.
Un traitement antibiotique adapté peut être proposé après un antibiogramme. Les infections urinaires mal soignées pendant la grossesse peuvent entraîner des complications pour la future mère et le bébé.
Est-ce toujours fiable ?
La présence de cellules épithéliales dans les résultats d’une analyse peut aussi être liée à une contamination. Cela arrive si l’urine a été mal collectée. Par exemple, si le flacon touche la peau ou les muqueuses vaginales, cela peut fausser les résultats.
Pour que l’analyse soit fiable, privilégiez un prélèvement au milieu du jet, après avoir soigneusement nettoyé la zone intime.
Utilisez un flacon stérile, gardez vos mains propres, et si possible, amenez l’échantillon au laboratoire dans l’heure. Si ce n’est pas possible, conservez-le au frais.
Tableau des types de cellules et leur interprétation
| Type de cellule | Valeur normale | À surveiller si… |
|---|---|---|
| Cellules squameuses (peau, vagin) | Moins de 3 par µL | Présence trop élevée = contamination probable |
| Cellules de transition (vessie) | Fréquentes pendant la grossesse | Taux élevé sans autre anomalie = pas inquiétant |
| Cellules rénales (tubulaires) | Très rares | Taux élevé = possible atteinte rénale à surveiller |
Quelques conseils simples pour éviter les erreurs d’analyse
Buvez suffisamment d’eau tout au long de la journée.
Une bonne hydratation permet de réduire les risques d’infection urinaire et améliore la qualité des analyses. Essayez de boire entre 1,5 et 2 litres d’eau par jour, sauf avis médical contraire.
Nettoyez la zone intime avec de l’eau tiède avant le prélèvement. Évitez les lingettes parfumées ou les produits agressifs qui pourraient irriter la muqueuse. Utilisez un savon doux si besoin.
Choisissez bien le moment du prélèvement. L’idéal est le matin, à jeun, pour que l’urine soit plus concentrée et reflète mieux l’état de vos voies urinaires.
Pourquoi c’est plus fréquent pendant la grossesse ?
En plus des changements hormonaux, l’utérus qui prend du volume appuie sur la vessie.
Cela ralentit le passage de l’urine, ce qui peut favoriser la stagnation et l’élimination de cellules. Les parois de la vessie peuvent devenir un peu plus sensibles ou irritées, ce qui favorise le détachement de cellules épithéliales.
Ce phénomène ne provoque pas forcément de symptômes, mais si vous ressentez des gênes en urinant ou si vous constatez une odeur forte ou une couleur inhabituelle de l’urine, cela peut être un signal d’alerte.
Questions fréquentes
Faut-il s’inquiéter si les cellules épithéliales sont nombreuses pendant la grossesse ?
Non, pas systématiquement. Cela peut être lié à des changements hormonaux ou à une mauvaise méthode de prélèvement. Si aucun autre paramètre n’est anormal, ce n’est pas préoccupant.
Est-ce que les cellules épithéliales peuvent révéler une infection urinaire ?
Oui, si leur nombre est élevé et accompagné de leucocytes ou de bactéries, cela peut orienter vers une infection. Dans ce cas, un traitement peut être proposé après une analyse plus poussée.
Comment bien faire un prélèvement d’urine pendant la grossesse ?
Lavez soigneusement la zone intime, utilisez un flacon stérile, prélevez au milieu du jet sans que le récipient touche la peau. Livrez-le au laboratoire dans l’heure ou placez-le au frais.
Est-ce que l’alimentation peut influencer les résultats ?
Pas directement sur les cellules épithéliales, mais une bonne hydratation aide à éviter les infections et améliore la qualité du prélèvement. Privilégiez l’eau plate et limitez les boissons sucrées.