Pour faire remonter le taux d’oxygène dans le sang, respirez profondément, bougez tous les jours, hydratez-vous et soignez votre alimentation. Dormez en position semi-assise si vous êtes essoufflé et évitez les pièces mal aérées. En dessous de 95 %, un avis médical devient nécessaire.
C’est quoi un taux d’oxygène trop bas ?
Un taux d’oxygène dans le sang est considéré comme bas quand il descend sous les 95 %.
Ce chiffre s’obtient avec un petit appareil posé au bout du doigt : un oxymètre de pouls.
Si le niveau tombe sous 90 %, on parle d’hypoxémie, et cela peut devenir dangereux. Ce chiffre n’est pas qu’un détail technique : il reflète la quantité d’oxygène que vos globules rouges transportent jusqu’aux organes.
En dessous de 95 %, certains tissus commencent à manquer d’oxygène, ce qui peut expliquer une fatigue persistante, un essoufflement anormal ou une sensation de tête vide…

Pourquoi votre taux d’oxygène peut-il chuter ?
Plusieurs raisons peuvent l’expliquer : les poumons ; si vous avez une maladie respiratoire (asthme, bronchite chronique, Covid, pneumonie), l’oxygène passe mal dans le sang.
Un cœur fatigué ou une anémie (manque de globules rouges ou de fer) peuvent aussi empêcher l’oxygène de circuler correctement.
Et même sans pathologie, rester immobile longtemps, mal respirer ou vivre dans un environnement pollué peut faire baisser la SpO2 (saturation en oxygène).
Comment augmenter l’oxygène dans le sang avec la respiration ?
Une respiration trop rapide ou trop superficielle réduit l’apport en oxygène.
Pour corriger cela, la respiration diaphragmatique est une solution accessible à tous !
Allongez-vous ou asseyez-vous confortablement, placez une main sur votre ventre et inspirez lentement par le nez en gonflant le ventre. Expirez ensuite par la bouche, doucement. Répétez pendant cinq minutes, deux à trois fois par jour.
Ce type de respiration améliore l’échange gazeux dans les poumons et peut faire remonter la SpO2 de 2 à 3 %.
Si vous êtes essoufflé au repos, la respiration en lèvres pincées aide à mieux vider les poumons. Inspirez par le nez, puis expirez lentement par la bouche en gardant les lèvres presque fermées. Cette technique garde les voies respiratoires ouvertes plus longtemps.

Est-ce que bouger améliore l’oxygénation ?
Oui, et c’est même l’une des meilleures stratégies.
Quand vous marchez, nagez ou faites du vélo, vous sollicitez vos muscles et vos poumons, ce qui augmente le besoin en oxygène… et pousse le corps à mieux l’utiliser. Même une marche quotidienne de 30 minutes améliore la circulation sanguine et renforce les muscles respiratoires.
Les activités douces comme le yoga ou le tai-chi sont intéressantes, car elles allient mouvement et respiration lente.
Si vous êtes sédentaire ou malade, commencez doucement : montez les escaliers à votre rythme, bougez les jambes en position assise ou essayez des vidéos de gym douce sur internet.
Quelle alimentation soutient un bon taux d’oxygène ?
Le sang transporte l’oxygène grâce à l’hémoglobine.
Pour produire cette protéine, votre corps a besoin de fer.
Une alimentation pauvre en fer, comme un régime végétalien mal équilibré, peut réduire le transport de l’oxygène.
Vous pouvez consommer du boudin noir, des lentilles, des œufs, du foie de volaille ou des céréales enrichies. Une portion de lentilles cuites (200 g) apporte environ 7 mg de fer. Le besoin journalier est d’environ 10 à 15 mg selon les personnes.
Ajoutez aussi de la vitamine C (kiwi, poivron cru, agrumes) au même repas pour mieux absorber le fer.
Les aliments riches en antioxydants (myrtilles, noix, brocolis) aident à protéger les tissus pulmonaires. Une alimentation variée et hydratée est aussi un moyen de fluidifier le sang et d’en faciliter le transport.

L’eau joue-t-elle un rôle ?
Oui !
Le sang épaissi par la déshydratation circule plus lentement. Cela peut gêner l’oxygénation. Buvez 1,5 à 2 litres d’eau par jour, davantage si vous transpirez ou êtes malade. Un bon repère : vos urines doivent être claires.
En cas de doute, gardez une bouteille d’eau à portée de main et buvez régulièrement sans attendre d’avoir soif.
Que faire chez soi pour mieux respirer ?
Ouvrez vos fenêtres deux fois par jour pendant 10 à 15 minutes, même en hiver.
L’air intérieur est souvent plus pollué que l’air extérieur, surtout si vous cuisinez ou utilisez des produits ménagers agressifs.
Dormir avec la tête légèrement surélevée (ajoutez un oreiller ou surélevez le haut du matelas) permet aussi de mieux respirer la nuit, surtout si vous ronflez ou avez de l’apnée du sommeil.
Si vous vous sentez essoufflé en journée, tenez-vous bien droit, évitez les vêtements serrés au thorax et respirez lentement.

Faut-il s’inquiéter si le taux reste bas ?
Si la saturation reste en dessous de 95 % pendant plusieurs jours, ou si elle chute sous 90 %, vous devez consulter.
Un oxymètre de pouls fiable coûte entre 20 et 50 euros. Surveillez-vous plusieurs fois dans la journée, au repos, en position assise, avec les mains chaudes.
Des symptômes comme l’essoufflement, une fatigue écrasante, des lèvres bleues ou une confusion mentale sont des signaux d’alerte. Ne misez pas tout sur les astuces maison : un taux anormalement bas peut cacher un problème médical sérieux (poumons, cœur, sang).
Seul un professionnel peut poser un diagnostic complet.
Tableau : Méthodes naturelles et leur effet sur la SpO2
| Méthode | Gain moyen estimé sur la SpO2 | À quel rythme ? | Coût approximatif |
|---|---|---|---|
| Respiration diaphragmatique | +1 à 3 % | 5 min, 2 à 3 fois par jour | Gratuit |
| Marche rapide | +1 à 2 % | 30 min par jour | Gratuit |
| Yoga ou tai-chi | +1 à 2 % | 2 à 3 séances par semaine | 10 à 20 euros/séance |
| Arrêt du tabac | +2 à 5 % (en 1 mois) | Définitif | Économies ! |
| Position semi-assise la nuit | +1 à 3 % | Chaque nuit | Gratuit |
| Bonne hydratation | Maintien de la SpO2 | 1,5 à 2 litres par jour | 0,20 à 0,40 €/jour |
| Alimentation riche en fer | Optimisation du transport | Chaque jour | Variable |
Faut-il se supplémenter en oxygène ?
Uniquement si un professionnel de santé l’a prescrit. Les concentrateurs d’oxygène ne sont pas des gadgets : ils nécessitent une indication médicale, une surveillance et un réglage précis.
Mal utilisés, ils peuvent assécher les voies respiratoires, masquer un problème plus grave ou aggraver certains troubles cardiaques. Ne commandez pas d’appareil sur internet sans suivi médical.
À quel moment consulter sans attendre ?
Une chute brutale de la SpO2 (en dessous de 90 %), un essoufflement au repos ou au moindre effort, des lèvres qui deviennent violacées, une somnolence inhabituelle ou une incapacité à tenir debout doivent vous pousser à consulter rapidement.
FAQ
Comment savoir si mon taux d’oxygène est normal ?
Un oxymètre de pouls peut vous donner une estimation. Une SpO2 normale se situe entre 95 et 100 %. En dessous, il faut surveiller, et sous les 90 %, consulter.
Est-ce que les plantes purifient l’air ?
Certaines plantes comme le lierre ou le spathiphyllum peuvent absorber une petite quantité de polluants. Mais elles ne suffisent pas à elles seules. Aérez votre logement chaque jour.
Le stress peut-il faire baisser l’oxygène dans le sang ?
Oui, car il modifie votre respiration. En cas d’anxiété, on respire plus vite et moins profondément, ce qui diminue l’oxygénation. Des exercices de cohérence cardiaque peuvent aider.
Est-ce dangereux d’avoir une SpO2 basse la nuit ?
Oui, surtout si vous souffrez d’apnée du sommeil. Cela peut provoquer des réveils fréquents, une fatigue persistante ou augmenter le risque cardiovasculaire. Parlez-en à un médecin si cela vous concerne.

