Environ une femme sur dix en France vit avec l’endométriose. Cette maladie gynécologique n’est pas seulement extrêmement douloureuse : elle peut aussi compliquer les projets de grossesse.
Pourtant, une meilleure connaissance et des solutions existent pour aider les patientes à reprendre le contrôle sur leur quotidien.
L’endométriose survient lorsque des cellules similaires à celles qui tapissent l’utérus s’installent ailleurs dans l’abdomen. Normalement éliminées pendant les règles, ces cellules « voyageuses » réagissent toujours aux hormones et saignent, mais ne peuvent pas s’évacuer.
Elles provoquent alors des lésions, des kystes ou des nodules douloureux, entretenus par une inflammation chronique.
Des impacts majeurs sur la qualité de vie
Les douleurs pelviennes pendant les règles ou les rapports sexuels sont les symptômes les plus connus. Mais ce n’est pas tout : des troubles digestifs ou urinaires peuvent aussi se manifester, rendant le diagnostic complexe. Ces douleurs invalidantes entraînent souvent absences au travail, fatigue, stress et tensions dans le couple.
S’il n’existe pas encore de traitement qui guérisse totalement l’endométriose, il est possible de soulager les symptômes. Les solutions hormonales (pilules en continu, stérilet hormonal) visent à mettre les ovaires « au repos » pour réduire les douleurs.
Quand ces traitements ne suffisent pas, une chirurgie peut être envisagée pour retirer les lésions. En parallèle, des approches comme l’ostéopathie ou l’acupuncture peuvent aider certaines femmes à mieux gérer la douleur.

Agir tôt pour protéger sa fertilité
L’endométriose est l’une des causes fréquentes d’infertilité, car les lésions peuvent perturber la fonction des ovaires ou bloquer les trompes. Pour limiter ce risque, les spécialistes recommandent un diagnostic précoce et un suivi régulier.
Dans certains cas, la cryoconservation des ovocytes peut être proposée : cette technique permet de congeler des ovules matures pour préserver les chances de grossesse plus tard. Elle s’adresse particulièrement aux jeunes femmes qui ne souhaitent pas encore avoir d’enfant, mais veulent anticiper d’éventuelles difficultés.
Il faut aussi rappeler qu’on peut souffrir d’endométriose sans aucun symptôme visible.
De nombreuses femmes découvrent leur maladie seulement lorsqu’elles consultent pour des problèmes de fertilité. Aujourd’hui, la parole se libère sur ce sujet longtemps ignoré : mieux informées, les femmes et leur entourage peuvent enfin reconnaître les signes et chercher de l’aide plus tôt.

